• Livre des Faits – de Jacques 1er d’Aragon – vers 1270 - traduit dans « La conquête de Majorque »...

    Livre des Faits – de Jacques 1er d’Aragon – vers 1270 - traduit dans « La conquête de Majorque » par A. et R. Vignas – 2004 - Extraits et Citations

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    Alors nous nous en allâmes peu à peu jusqu’à la montagne de Porto Pi et nous vîmes la cité de Majorque, qui nous paru la plus belle ville que nous ayions jamais vue, moi et ceux qui m’accompagnaient. Là-dessus, nous rencontrâmes Don Pelegri d’Atrosillo et je lui demandai s’il y avait de l’eau pour camper la nuit. Il répondit que oui, qu’il avait vu entrer dans l’eau le « vieux » [le roi –arabe- de Majorque ?] avec une vingtaine de cavaliers qui abreuvaient leurs chevaux ; mais comme ils n’étaient que quatre, ils n’avaient pas osé les attaquer. En continuant, nous trouvâmes ce ruisseau et là, nous installâmes le camp pour la nuit.<o:p></o:p>

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    Je dis alors à Don Nuno : « par ma foi, je meurs de faim : je n’ai pas mangé de la journée ! – Sire, me répondit-il, Oliver (de Ternes) a monté sa tente et préparé à manger ; là, vous pourrez vous restaurer - Allons donc, dis-je, où vous voudrez ». <o:p></o:p>

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    J’y allai, et je mangeai. <o:p></o:p>

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    Et après le repas, on voyait les étoiles dans le ciel. <o:p></o:p>

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    …/…<o:p></o:p>

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    Quand tous se furent mis en marche, chevaliers et soldats, et approchés du fossé où était la brèche, toute l’armée, d’une seule voix, commença à crier : « Sainte Marie ! Sainte Marie ! ». <o:p></o:p>

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    Et ce mot n’était pas plus tôt sorti de leurs bouches qu’une fois prononcé ils y revenaient toujours et plus ils le disaient, plus ils élevaient la voix, et ils le répétèrent une trentaine de fois ou plus. <o:p></o:p>

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    Mais dès que les chevaux bardés commencèrent à passer, le cri cessa ; car dès que fut faite la brèche par où ils devaient entrer, il y avait déjà dedans au moins cinq cents fantassins. Or le roi de Majorque et tous les Sarrasins de la cité étaient tous venus à la brèche, et ils pressèrent les fantassins qui étaient entrés, au point que, sans l’arrivée des chevaux, ils étaient tous morts.<o:p></o:p>

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    Et si l’on en croit ce que les Sarrasins nous en ont raconté, ils avaient, disaient-ils, vu entrer en tête un chevalier blanc avec ses armes blanches ; et selon moi, ce devait être Sant Jordi, car dans les livres d’histoire, on trouve que dans d’autres batailles entre Chrétiens et Sarrasins, on l’a vu à maintes reprises.<o:p></o:p>

     

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