• L’art dans le royaume de Majorque - Marcel Durliat - 1962 - Extraits et Citations

    La peinture majorquine témoigne de cette sorte de mimétisme particulier aux îles placées à des carrefours de civilisations et touchées par des influences diverses. <o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    A la fidélité de Majorque à ses origines ethniques correspond un courant artistique parallèle à celui qui se fit jour au début du XIVe siècle en Catalogne, où les nouveautés venues de France se heurtèrent à la résistance de fortes traditions romanes et à celles d’un byzantinisme attardé.<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    Ce conflit est aisément discernable sur le retable de Saint Bernard, qui orna la chapelle des Templiers, dans l’ancienne enceinte musulmane de l’Almudaina, avant d’enrichir les collections de <st1:personname productid="la Soci←t← Arch←ologique" w:st="on"><st1:personname productid="la Soci←t←" w:st="on">la Société</st1:personname> Archéologique</st1:personname> Lullienne.<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    Le panneau conserve la structure des devants d’autel, avec le saint protecteur des moines guerriers dans l’espace central et des scènes de sa vie ou des exemples de ses miracles dans les compartiments latéraux. C’est ainsi que se suivent le miracle du lait de la Vierge –une des plus anciennes figuration du thème, qu’ignorait encore la Légende Dorée, et dont les origines ont parfois été recherchées à Poblet- la représentation de Saint Bernard avec des instruments à écrire, la vision de Saint Malachie transporté au ciel, enfin l’exorcisme de la femme d’Aquitaine.<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    (…)<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    Il résulte de cette histoire longue et complexe que la Cathédrale de Palma n’est pas le fruit d’une conception globale et méthodiquement réalisée.<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    A deux reprises au moins, et en cours d’exécution, on modifia de manière sensible le programme initial, en laissant subsister les éléments précédemment construits. Deux programmes seulement furent intégralement réalisés : le premier, à cause de sa modestie ; le dernier, en dépit de sa hardiesse, grâce à l’aide complaisante des siècles. Du second, vite dépassé par l’esprit de démesure qui avait déjà soufflé sur Beauvais, on ne trouve que les prémices.<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    Au début du XIVe siècle, les protecteurs de la Cathédrale, le roi, l’évêque et le chapitre, bornèrent leurs ambitions à greffer à l’Est de l’ancienne mosquée un nouveau chevet traité comme une chapelle et sur laquelle s’ouvre, à 6m80 au dessus du sol, le petit sanctuaire aérien de la Trinité.<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    La nef de Palma, d’une rigueur mathématique un peu froide, représente, pour reprendre une autre image du même auteur [Pierre Lavedan] une belle victoire de l’esprit sur la matière, parce que nul autre édifice gothique n’aurait jamais offert à si peu de frais autant d’espace utilisable.<o:p></o:p>

    <o:p></o:p>


  • Commentaires

    Aucun commentaire pour le moment

    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :